Mayy Ziyāda (1886 - 1941) entre la tradition et la modernité ou le renouvellement des perspectives culturelles et sociales dans son oeuvre, à l'image de l'Europe

Ce livre que je présente aux lecteurs est une suite naturelle au premier publié dans cette Série sur Djubran Khalil Djubran. Car sans celui-ci le second n'aurait vraisemblablement pas été de sitôt entrepris. Mayy a certes subi l'influence de beaucoup de personnalités arabes et européennes, celle de son compatriote tant admiré et chéri par elle était cependant particulière; elle a pris de lui abondamment, mais elle a pris d'autres aussi, et elle a admirablement bien assimilé et recréé d'une manière étonnante, qui peut servir de modèle de créativité, non seulement à l'interieur de la culture arabe, mais aussi pour les autres cultures mondiales: elle a beaucoup recu comme dons, et elle a multiplié ses talents de facon on ne peut plus performante. Ce travail n'a pas d'autre but que de faure ressortir ces problèmes, pour pousser non seulement les spécialistes, mais les jeunes chercheurs de même, aussi bien en Orient qu'en Occident, à réfléchir sur ces modèles de l'esprit arabe performant, qui ont de quoi offrir à notre monde en proie à des secousses sérieuses de tout ordre et à des crises surtout d'identité: Car Mayy appartient à l'avantgarde des auteurs arabes modernes qui ont voulu réveiller, aider à réfléchir, pour permettre à leur monde de se ressaisir, pour pouvoir sortir de ces crises, en activant tous les moyens de conservation de l'être enrichi, mais intact dans l'essentiel de ses valeurs, et, comme chez Djubran, dans une indépendance fondée sur le développement sain, équilibré, fructueux et innovateur.