Vampire liminaire: de Lautréamont aux Césaire
Autori
Viac o knihe
Césaire, dans ses aphorismes de „Tropiques“, salue Lautréamont, comme “Prince fulgurant des césariennes”, accouchant le vrai Nouveau Monde, où se rencontrent le puéril revers des choses, l’humour le plus noir et la “parturition métaphorique”. Le grand vampire inquiétant et le poète prosaïque au conformisme déroutant sont les deux faces de la monnaie d’Isidore Ducasse. Et c’est toujours de la bonne monnaie, jamais fausse, pour ces jeunes Antillais qui le lisent sous le nouvel éclairage de Breton. Césaire reprend, avec ses amis de „Tropiques“, la double leçon de Maldoror/Poésies comme “le grand secours meurtrier” face aux défis de la Dissidence antillaise. Ce volume de littérature comparée analyse la lecture et la réécriture de Lautréamont dans la production de Césaire depuis le poème “En rupture de mer Morte” (oct. 41) jusqu’à la version définitive du „Discours sur le colonialisme“ (1956), en passant par les poèmes et les textes des années 40 et 50. A ses côtés, deux grands écrivains se révèlent, qui parfois le devancent ou le reprennent: Suzanne Césaire, née Roussi, et René Ménil, le poète, méconnu encore de nos jours. Le livre explore les échanges intertextuels entre ces trois créateurs et leur ancêtre imaginaire.