La communication sous-tendue par límage en Afrique

Une image en dit plus long que mille mots. C’est vrai, mais seulement dans un petit nombre de domaines où l’attention se concentre sur la forme, sur l’apparence des objets. En général, c’est plutôt l’inverse qui est vrai: les mots ont plus de force et sont un moyen de communication bien plus universel que les images. Mais ensemble, le mot et l’image, s’ils sont bien combinés, sont supérieurs à chacun des deux pris isolément. Cela vaut tant pour les populations utilisant l’écriture que pour les populations analphabètes. Les possibilités de la communication par l’image sont à la fois surestimées et sous-exploitées. Ce livre s’attache à mettre en lumière les possibilités véritables, dans une perspective historique et universelle. Un survol de l’histoire des moyens de communication en Europe aide à comprendre le monde encore essentiellement oral de l’Afrique. Une étude systématique des possibilités et des limites de la communication par l’image définit le cadre général et théorique. L’auteur aborde ensuite les questions fondamentales de la communication avec des analphabètes, en utilisant une approche en fonction de la situation specifique, puis s’attache à décrire les conditions dans lesquelles se déroule la communication au niveau des projets et programmes de développement rural en Afrique. Il présente deux études de cas où la communication assistée par l’image a été développée et mise en pratique avec succès sur le continent. L’évaluation critique et l’analyse comparative de ces cas, conjuguées avec les principes théoriques de base, permettent de formuler des recommandations pratiques. Cette deuxième édition entièrement remaniée s’adresse aussi bien aux chercheurs qu’aux praticiens du développement œuvrant sur le terrain.